Petite histoire des canuts - partie 2
Grandeur et déclin de la soierie lyonnaise
Ce nouveau quartier bourdonnant d’activité favorise une vie
commune, qui lui procure une âme forgée dans les efforts partagés
et les luttes qui ont révélé une grande solidarité... Méfiant
vis-à-vis du pouvoir, c’est le théâtre des fameuses « révoltes
des canuts », en 1831, 1834 et 1848.
Pourtant, la Croix-Rousse perdra sans grand regret son
indépendance, lors du rattachement à Lyon en 1852, parce que le
travail a repris et que les équipements vont considérablement
s’améliorer (eau, gaz, funiculaire...). Elle accueille
progressivement les 3/4 des métiers à tisser de la ville,
et la soierie lyonnaise conforte un rayonnement international : 40
% des exportations vers la Grande- Bretagne, 25 % vers les
Etats-Unis.
La Croix Rousse développe une production de qualité, en se
spécialisant dans la production d’étoffes complexes. Les tissus
plus simples sont souvent réalisés dans les régions environnantes,
par une main-d’œuvre rurale, souvent plus docile mais moins
qualifiée.
Au 20ème siècle, le déclin sera rapide, malgré quelques brèves
périodes de prospérité en 1919, 1920 et 1950.
L’activité se mécanise : on passe de 500 à 1300 métiers mécaniques
à la Croix-Rousse de 1900 à 1920.
Le tissage se développe dans les régions voisines (Massif Central,
Isère, Ain), qui avaient la place pour accueillir
l’industrialisation.
Aujourd'hui, seuls quelques métiers à bras subsistent pour
répondre aux besoins de commanditaires prestigieux, ou pour les
musées nationaux (entreprises Prelle, et Tassinari &
Chatel).
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